Cavalier King Charles
On l’appelle également Cavalier ou Cavalier King Charles (CKC) ou épagneul nain anglais.
Caractère :
Qualités : Bon compagnon, dévoué, équilibré, aimable, gentil, joyeux, calme, doux, grand besoin de compagnie, près de ses maîtres, fidèle, gracieux, vif, promeneur, joueur, sportif, adaptable, apprend vite, intelligent, attentif.
Attention : au stress communicatif ou à la trop grande absence de son maître.
Ok avec : la ville comme la campagne, une maison comme un appartement, les autres chiens, les autres animaux, les enfants et la vie de famille.
Physique :
Une fois adulte le cavalier pèse entre 6 et 8 Kilos, mesure entre 25 et 35 cm. L’espérance de vie d’un cavalier est d’environs 12 ans.
La femelle est plus fine, mâle est plus fort. Il n’y a pas de différence notable de comportement si ce n’est celui de la reproduction (marquage des mâles, chaleurs des femelles).
Il existe 4 couleurs de robes :
– Tricolore : noir, blanc et roux
– Blenheim : blanc et roux (comme Baïka)
– Ruby : roux
– Noir et feu : noir et roux
Soins et santé
Il faut quotidiennement controler les oreilles et les yeux du cavalier, et les nettoyer au besoin. Il est nécessaire de brosser hebdobairement le poil du cavalier (ne pas le couper) afin qu’il ne fasse pas de noeuds désagréables et de lui proposer des bains au besoins. Il perd d’ailleurs ses poils toute l’année. Chaque semaine on peut lui nettoyer les dents. Il est possible de faire contrôler ses glandes anales lors des vaccins ou visites de convenance chez le vétérinaire. Surveillez les griffes (et l’ergot), si elles ne s’usent pas assez vous pouvez les faire couper.
Bien que le cavalier ait la santé robuste s’il est bien sélectionné, il est sujet à certaines maladies : Le cavalier est sensible à la MVD (Endocardiose mitrale), la luxation de la rotule, la dysplasie, la keratoconjonctivite, l’engorgement glandes anales, la syringomyélie.
Les hernies ombilicales sont fréquentes chez les chiots de cette race mais souvent inoffensives.
Histoire de la race
Le Cavalier King Charles actuel est un descendant des petits épagneuls dont on retrouve trace au 16e siècle. On peut d’ailleurs contempler ces derniers dans certains tableaux de l’époque, par exemple du peintre Watteau ou de Landseer (ci-contre).
Ce petit chien était déjà le compagnon de prédilection de certains souverains anglais, comme Jacques 1er, Henry VIII, Elisabeth 1ère et Marie Stuart en Ecosse.
Son utilisation pour la chasse s’est faite rare, et on voyait des médecins prescrire un petit chien comme remède pour réchauffer mesdames pendant les voyages ou simplement dans les pièces à températures très froides des châteaux. Un chien de réconfort par excellence. Fidèles certains cavaliers ont suivi leur maître royaux jusqu’à leur exécution (Charles 1er, Marie Stuart).
Charles 1er a rendu ce petit chien célèbre et fait exploser sa popularité. A sa suite, son fils Charles 2 d’Angleterre se passionna pour ce compagnon et lui donna ses lettres de noblesses. Les petits « King Charles Spaniel » (épagneuls du Roi Charles) l’accompagnaient partout. Il ne se déplaçait jamais sans ses chiens, qui eurent donc même le droit d’entrer dans le parlement.
En 1704 Duc John Churchill of Marlborough découvre cette petite race auprès de Charles II, et se consacre à l’élevage de la robe rouge et blanche, baptisée Blenheim comme le nom de la résidence ducale (Chateau Blenheim House).
L’anecdote dit que la Duchesse Sara angoissait en attendant des nouvelles de son mari parti à la guerre, et qu’elle carraissait nerveusement de son pouce le front d’une chienne couchée sur genoux. Quelques temps plus tard, à la mise bas, les chiots sont tous nés avec une marque de la grandeur du pouce sur la tête. Suite à la victoire du duc, ils décidèrent de baptiser les épagneuls de cette couleur « Blenheim ».
Ce spot (ou lozenge en anglais) reste une caractéristique très appréciée de cette couleur.
Au 18e siècle vint la mode des nez aplatis, avec l’entrée des carlins et pékinois à la cour. Pour suivre la tendance, les éleveurs ont modifié le King charles avec des croisements pour obtenir un nez plus court. Par effet de mode, le King Charles s’est donc retrouvé avec un museau plat. Ce sont ces chiens que l’on nomme le King charles aujourd’hui encore. Suite au succès de la race et pour protéger des mauvais croisements, fut créé le Toy Spaniel Club en 1886 et décidé des différentes couleurs.
Après la 1ère guerre mondiale, Mr Roswell Eldrige souhaita acquérir un épagneul avec le nez long comme sur la peinture de Landseer « The Cavalier’s pet » (aperçu plus haut), mais il n’y en avait plus. C’est pour cela qu’en 1926 au Cruft’s Dog Show fut mis en jeu pendant 5 ans un prix destiné aux éleveurs pouvant reproduire l’ancien type de museau. Après sélection le museau long revint, il y avait donc deux types de chiens pour un même nom.
En 1945 la dénomination King Charles Spaniel fut officialisée pour le modèle au nez court, et la dénomination Cavalier King Charles Spaniel pour l’ancien modèle retrouvé au nez long (en référence au tableau « The Cavalier’s pet »).