En nous penchant sur le sujet des habits pour chien, nous avons découvert une pratique souvent soumise à la critique. Les avis sur le sujet peuvent être très divergents et très forts… Nous allons vous faire part de nos pensées, qui se veulent un maximum objectives mais qui reflètent également nos convictions personnelles.

A notre avis, un chien, doit vivre sa vie de chien. Il a des besoins, des fonctionnements et des comportements qui lui sont propres. Nous n’avons pas à projeter sur lui nos besoins humains en le surprotégeant ni ne devons le traiter comme un objet de jeu telle une poupée. Un chien se respecte tel qu’il est.

Bien souvent, les personnes qui prennent connaissance de la signification du mot « anthropomorphisme » (= attribuer des caractéristiques humaines à un animal ou objet) aiment l’utiliser à tout va, ce mot « savant » leur donnerait un « pouvoir » de jugement. Hors il y a à notre avis un abus d’utilisation du mot. On peut en toute conscience utiliser des métaphores ou comparaisons lorsqu’on parle de son chien, ou encore lui mettre un imperméable pour le protéger de la pluie, sans pour autant le prendre pour un humain.

Nous demandons presque tous aux chiens de s’adapter à nos conditions de vie. Appartement ou maison avec jardin, campagne ou ville et sa pollution, climat chaud, froid ou humide, en intérieur comme en extérieur le chien vit à nos côtés envers et contre tout. Le chien peut subir des agressions qui requièrent l’attention et les soins de leur maître. De nos jours, on ne choisi plus un chien par rapport à la région dans laquelle on vit : ainsi on retrouve par exemple des Goldens retrievers dans des pays chauds et des Chihuahuas dans des pays froids. Des chiens qui n’ont pas toujours le physique adapté à ces conditions de vie qu’on leur impose…

Pour nous c’est évident, le chien peut souffrir s’il n’est pas protégé contre certaines agressions. Nous vous expliquerons pourquoi, à notre avis, il peut selon les occasions se révéler nécessaire de porter ou couvrir son chien de façon appropriée.

 

Les faits en rapports avec les habits pour chiens

Commençons par les faits. Ce qui suit est valable dans une certaine mesures pour tous les chiens, mais particulièrement pour les petits chiens, les chiens fragilisés, les chiots, les vieux chiens.

Mettons nous un instant à hauteur de chien… placez votre tête à moins de 30 cm du sol et regardons les agressions auxquelles peuvent être sujet nos petits quatre pattes…

 

En plein été :

A moins d’un mètre du goudron il fait bien plus chaud et brûlant qu’à notre hauteur humaine, que ce soit pour les pattes au contact du goudron, mais également pour le corps entier du chien dans une zone de forte chaleur.
Les passages soudain dans des lieux climatisés et les écarts importants de température peuvent également porter préjudice à leur santé, tout comme à la nôtre d’ailleurs. Les changements de température ne devraient-ils pas être progressifs et peu fréquents pour ne pas choquer l’organisme ?

 

En plein hiver :

Le chien est beaucoup plus sujet aux irritations dues au froid et surtout au sel et autres pollutions dont nous couvrons nos routes. D’une part il y a toutes ses pattes « à nu » et d’autre part son corps si près du sol y est également exposé, particulièrement le ventre, la queue et le museau. Avez-vous simplement déjà remarqué la couleur de la neige aux abords des routes ? Les traces et souillures laissées sur vos vêtements humides ? A vos chaussures abimées parfois par une simple course ? Imaginons les dégats sur la peau d’un chien…

Tous les chiens ne sont pas égaux face à la température. De façon beaucoup plus basique, regardez un chihuahuas et la façon dont il tremble de froid dès que le temps se couvre et que la température devient plus fraiche ! Regardez les cavaliers king charles dont les longs poils se couvrent de boules de glace lorsqu’ils jouent dans la neige (au point ou il y a parfois plus de glace que de poils). Pour de petits chiens, le froid peut vite devenir un problème au niveau de la régulation de la température mais il peut également brûler leur peau et abimer leurs poils. Le chien passant la plupart de son temps en intérieur chauffé ne fait pas son sous poil d’hiver et peut prendre froid lors d’expositions en extérieur.

 

Cas particuliers :

Lorsqu’il pleut : Un chien peut très bien se promener sous la pluie, cela ne lui fera a priori pas de mal (sauf si vous vivez dans un lieu ou il y a des pluies toxiques ou une forte pollution). Le danger n’est pas là, le danger vient après… certaines zones peuvent rester humides pendant un bon moment (particulièrement sous les longues oreilles ou sous les longues babines), ajoutez cela à la fréquence d’exposition et l’humidité favorise le développement de bactéries et de champignons. L’humidité rend aussi l’exposition au froid particulièrement violente.
Lors de longues promenades : Un petit chien ou un chiot devra facilement faire une dizaine de pas alors que vous faites une simple enjambée. Ajoutez à cela des conditions climatiques difficiles (chaleur, froid) ou un environnement hostile (foule) et un simple trajet peut vite devenir un calvaire ou un danger pour votre animal.

 

L’art et la manière

Pour la santé de son chien, tout propriétaire devrait savoir protéger son animal. Selon la race, l’âge, la taille et l’état de santé du compagnion, les mesures peuvent être différentes (par exemple il serait difficile de porter un Saint Bernard !).
A notre avis, il est parfois nécessaire de :
Eviter les longues sorties lorsque le temps ou les lieux sont inapropriés
Porter son chien ou son chiot pour lui éviter le contact du sol (chaleur importante du goudron, pollution du sol), une trop grande fatigue ou une foule inatentive. Attention cependant à la manière de porter son chien, afin de ne pas le rendre peureux. Ne pas le porter en présence d’autres chiens au sol. Il peut-être intéressant pour un très petit ou très jeune chien d’acheter un sac de transport.
Couvrir son chien par un habit imperméable pour lui éviter d’être complètement trempé (forte ou fréquente pluie, si vous n’avez pas le temps de le sécher complètement au retour). Bien le sécher au retour particulièrement les oreilles et « recoins » humides, le garder au chaud.
Couvrir son petit chien ou son chiot par un T-shirt ou autre vêtement adapté lorsqu’il fait particulièrement froid. Attention à ne pas lui laisser d’habits humides, ce serait bien pire.
Protéger ses pattes de façon appropriée ( par exemple avec un baume) lorsque ses coussinets peuvent être agressés par le sol et sa polution comme le sel en hiver.
Nettoyer et rincer les éventuels résidus polluants laissés sur les poils

 

Faire le point entre santé, confort et futilité

Certains aspects sont directement liés à la santé comme nous l’avons vu, mais parfois la frontière est mince avec le confort et parfois cela va même jusqu’à la futilité.

Le principe de base n’est pas de lui mettre des copies de vêtements humains, mais de couvrir notre animal selon ses besoins. Il se trouve, que lorsqu’on souhaite couvrir notre animal, les vêtements utilisés ressemblent souvent aux vêtement humains. Il faut dire qu’un animal a 2 pattes avant et 2 pattes arrière, comme nous avons deux bras et deux jambes donc les vêtements se ressemblent de par leur forme. Il est vrai que certains créateurs de vêtements canins en jouent et ajoutent des poches, des boutons, et bien plus pour l’effet esthétique, mais pourquoi pas ! Le maître se fait plaisir (toutou lui, se moque certainement que sa laisse soit assortie à sa cape ou qu’elle porte des petits coeurs) et le chien parraît « content » que l’on s’occupe de lui, tant qu’il garde sa propre liberté de mouvement.

On pense au confort du chien, mais il y a également le confort du maître (oui aussi), qui en mettant une protection à son chien n’aura pas à brosser son poil pendant des heures ou à sécher les boules de glaçes et poils humides jusqu’à ce que le toutou soit sec.

Bien-entendu y a une différence à nos yeux entre mettre un imperméable, un T-shirt imprimé ou une jupe voire une écharpe à son chien. Dans les premiers cas il peut y avoir une réelle utilité comme expliqué plus haut, dans les derniers cas il peut s’agir du syndrome de la poupée… Il peut présenter un danger (non respect des besoins primaires du chien, risque d’incompréhensions dès l’arrivée d’un vrai petit humain dans la famille). Cependant, tant que maître et chien sont heureux et respectés sans conséquences néfastes sur le long terme, qui peut se permettre de juger ? Regardez bien la personne qui juge : vous comprendrez pourquoi elle le fait et si elle a raison de le faire.

 

T-touch et t-shirt : un t-shirt contre le stress

Notre éleveuse a été l’une des premières à nous en parler. Le T-Touch (Tellington Touch) est une méthode de toucher, pour détendre l’animal et un nouveau contact entre le maître et son chien. C’est avant tout une façon de masser mais aussi de pratiquer des exercices de confiance.
En cas de stress ou d’anxiété (orage par exemple), mettre un t-shirt à son chien permettrait de le rassurer et de lui fait mieux sentir son corps.
Nous avons testé avec Baïka, et il est vrai qu’avec un T-shirt elle parraît plus calme. Non qu’elle soit gênée par l’habit dans lequel elle semble parfaitement à l’aise, mais elle aboie moins contre les différentes sources de stress et dors plus longtemps. Ce qui ne l’empêche pas de jouer et de faire sa « vie de chiot ».

C’est à partir de cette expérience que nous nous sommes penchés sur les vêtements pour chien, leurs multiples utilités ou inutilités, et que nous avons trouvé intéressant de partager nos pensées sur le blog de Baïka. Au final, chaque propriétaire fait ce qu’il veut, dans le respect de son animal.

 

Personnellement, nous partons sur une utilisation raisonnée et raisonnable des vêtements canins. Baïka possède un imperméable (utilisé parfois pour la pluie) et 2 t-shirts (utilisés si l’on sort après un bain ou pour la déstresser). Nos étofferons sans doute la « collection » en ajoutant des articles hivernaux pour éviter les boules de glace dans ses poils comme les dégâts dus au salage des routes (très fréquents dans notre région) !
Nous la portons encore dans les escaliers (conseillé jusqu’à 1 an) et dans certaines situations occasionnelles.